Des stars dans les publicités américaines : un bon ménage ?

On ne compte plus le nombre de publicités pour des grandes marques qui utilisent des célébrités pour accroitre leurs réputations. Parfois vues en Europe, ce type de réclames se retrouve plus fréquemment aux Etats-Unis.

Un bon exemple est celui du spot diffusé durant le Super Bowl 2012 avec Elton John en roi de la cour « Pepsi » ; spots qui, d’ailleurs, coutent une véritable fortune aux marques pour être diffusées pendant cet évènement qui est le plus regardé à la télévision par les américains.

  • Le ridicule ne tue pas

Un exemple plus récent est celui de la chanteuse Mary J. Blige pour le fast food Burger King. Là, elle nous décrit les mérites d’un burger au poulet en chanson (!). Cette publicité du mois dernier fut retirée par la marque pour des questions « d’ethnicité » qui reste un sujet sensible aux USA.

Dans une lettre ouverte, la chanteuse déclare : « Prendre une femme noire pour chanter à propos de poulet n’était pas un accident. Ils essaient d’atteindre le marché ‘urbain’ (c’est-à-dire noir) et ils vous ont utilisée. Car Dieu sait que les noirs n’achètent rien s’il n’y a pas une chanson et de préférence une danse qui va avec ».

Cette réclame a suscité un tollé auprès des utilisateurs de Twitter qui, globalement, reprochaient à la marque de tomber dans les stéréotypes sur les noirs et le poulet. La marque retira la publicité de la toile.

  • Encore plus fort

Cette fois, c’est la marque de chips Popchips avec Ashton Kutcher qui sont à la source d’une polémique L’acteur y incarne différents stéréotypes qui recherchent l’amour : une parodie de Karl Lagerfeld (Darl), celui d’un hippie (Nigel), un biker, un producteur de Bollywood (Raj),…

De prime abord plutôt comique, la publicité a été jugée raciste par les internautes.

Le directeur de la marque, Keith Belling, s’explique : « Nous avons reçu beaucoup de retours à propos de la publicité parodiant les sites de rencontre que nous avons lancée et remercions tous ceux qui ont pris le temps de partager leur point de vue. Notre équipe a beaucoup travaillé pour créer une parodie légère avec une grande variété de personnages qui étaient censés provoquer les rires. Nous ne voulions heurter personne. J’en prends l’entière responsabilité et m’excuse auprès de tous ceux qui ont été choqués ».

  • L’analyse d’ Immédias

Les internautes, et les consommateurs en général, bénéficient de plus en plus de pouvoir sur les marques. En effet, grâce à l’avancée phénoménale des réseaux sociaux dans nos vies, les utilisateurs d’internet ne se privent pas pour juger les publicités qui leurs sont proposées, parfois même violemment.

Et c’est plutôt une bonne chose !

Par ailleurs, il est décevant de constater qu’aujourd’hui le politiquement correct prime sur tout et certainement outre Atlantique. Voir le racisme partout devient ridicule, surtout dans une publicité où l’humour est clairement mis en avant…